Revue de presse mobilité (du 5 au 12 décembre 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 5 au 12 décembre 2025

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Technologie, Energies & Connectivité

Les robotaxis et la métamorphose de l’économie urbaine

12 décembre 2025 – The Economist (via Le Nouvel Économiste)

Résumé institutionnel : L’essor des robotaxis marque une rupture majeure dans l’organisation des mobilités urbaines et, au-delà, dans l’économie des villes. Déjà opérationnels dans certaines métropoles américaines, ces véhicules autonomes devraient rapidement se déployer à plus grande échelle, avec des effets structurels sur la sécurité routière, la congestion, l’emploi et l’aménagement urbain. Leur modèle économique, fondé sur l’absence de conducteur et une utilisation intensive des véhicules, ouvre la voie à une baisse progressive des coûts de transport. Toutefois, cette dynamique pose de nouveaux défis pour les finances locales, la régulation du trafic et l’équilibre des transports collectifs. À terme, les robotaxis pourraient transformer en profondeur la productivité, la structure de l’emploi et la physionomie des villes.

Chiffres clés

• Sécurité : les robotaxis Waymo sont impliqués dans dix fois moins d’accidents graves que le conducteur humain moyen.

• Acceptabilité sociale : à San Francisco, la part de résidents favorables est passée d’une majorité opposée en 2023 à près de deux tiers aujourd’hui.

• Coût : un trajet en robotaxi coûte actuellement environ un tiers de plus qu’un VTC classique.

• Dépenses automobiles : un ménage américain consacre en moyenne 15 % de son budget à l’entretien d’un véhicule.

• Emploi : environ 4 millions d’emplois aux États-Unis (chauffeurs de taxi, de bus et routiers) pourraient être indirectement concernés.

• Urbanisme : les places de stationnement occupent environ 25 % de la surface des centres-villes américains.

Citations

• « Les Waymo sont impliqués dans dix fois moins d’accidents graves que le conducteur humain moyen. »

• « Présenter la taxe routière comme une “taxe robot” pourrait la rendre plus acceptable. »

• « Le marché n’achète pas ce que l’Europe veut que nous lui vendions » (citation reprise dans l’analyse économique de la productivité).

Résumé journalistique : L’économie urbaine est étroitement liée aux modes de déplacement de ses habitants. Avec l’arrivée progressive des robotaxis, cette relation pourrait connaître la transformation la plus profonde depuis l’invention de l’automobile. Déjà présents à San Francisco et Los Angeles, ces véhicules autonomes s’apprêtent à se déployer dans d’autres grandes villes américaines, puis à l’international, avec Londres comme premier point d’entrée européen. Les robotaxis reposent sur un modèle économique radicalement différent de celui des taxis ou des voitures particulières. L’absence de conducteur permet de réduire significativement le coût par trajet, tandis que l’utilisation quasi continue des véhicules amortit plus rapidement l’investissement initial. À terme, la production de flottes à grande échelle et l’optimisation technologique – notamment la réduction du recours aux capteurs coûteux – devraient encore faire baisser les coûts. Sur le plan de la sécurité routière, les premières données sont favorables : les robotaxis sont impliqués dans beaucoup moins d’accidents graves que les conducteurs humains. Cette performance contribue à lever progressivement les réticences du public et des autorités locales. En revanche, les effets sur la congestion inquiètent. En supprimant les contraintes liées à la conduite et au coût du chauffeur, les robotaxis pourraient encourager une hausse massive des déplacements motorisés, générant des embouteillages accrus. Les économistes évoquent dès lors la nécessité de tarifer l’usage de la route, via des péages urbains ou des taxes spécifiques. Les conséquences économiques dépassent largement le seul secteur du transport. L’automatisation pourrait fragiliser des millions d’emplois liés à la conduite, mais aussi des activités connexes comme la vente de véhicules ou les services juridiques spécialisés dans les accidents. En parallèle, la hausse de la productivité liée au temps libéré pendant les trajets pourrait bénéficier à l’ensemble de l’économie. Enfin, l’impact urbain s’annonce considérable. La réduction des besoins en stationnement pourrait libérer de vastes surfaces pour le logement ou les bureaux et transformer l’espace public. À l’inverse, les trajets plus confortables risquent d’encourager l’étalement urbain et de détourner les usagers des transports collectifs, fragilisant leur modèle économique. Face à ces enjeux, les décideurs publics devront adapter les règles, financer les transports collectifs et anticiper une mutation urbaine dont les contours restent encore incertains.

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Voiture autonome : des robotaxis Stellantis à disposition très bientôt ?

10 décembre 2025 – Auto Journal

Résumé institutionnel : Stellantis annonce un partenariat stratégique avec la plateforme de VTC Bolt pour déployer, à terme, une flotte de robotaxis en Europe. Le projet repose sur une montée en puissance progressive, depuis des prototypes jusqu’à une industrialisation à grande échelle à l’horizon 2035. Les véhicules, dotés d’une conduite autonome de niveau 4, seront initialement limités à des zones et des conditions de circulation strictement définies, sous réserve d’autorisations réglementaires. Cette initiative marque un retour affirmé de Stellantis dans la course à la conduite autonome, malgré un positionnement jusqu’ici prudent sur le sujet.

Chiffres clés

• 100 000 véhicules autonomes visés par Bolt d’ici 2035.

• Mise à disposition du public envisagée à partir de 2029.

• Niveau 4 SAE : conduite sans conducteur dans des zones prédéfinies.

Citations

• « Le déploiement se fera par étapes, allant des prototypes et des flottes pilotes jusqu’à l’industrialisation à grande échelle. »

• « Les deux entreprises travailleront en étroite collaboration avec les autorités européennes pour garantir un déploiement responsable et conforme aux normes de sécurité. »

Résumé journalistique : Stellantis officialise son ambition dans la mobilité autonome à travers un partenariat avec Bolt, acteur majeur du VTC en Europe. L’objectif est de proposer, dès la prochaine décennie, une solution de robotaxis intégrée à une plateforme de mobilité partagée. Le déploiement se fera progressivement, avec des expérimentations préalables avant une ouverture au grand public prévue autour de 2029.

Les véhicules reposeront sur des architectures déjà connues du groupe, notamment Ek0 et STLA Small, et intégreront la plateforme AV-Ready développée avec plusieurs partenaires spécialisés. Dotés d’une autonomie de niveau 4, ils pourront circuler sans conducteur, mais uniquement dans des zones et des conditions définies, conformément aux réglementations locales. Ce projet intervient dans un contexte où Stellantis n’était pas considéré comme le constructeur le plus avancé dans la conduite autonome. Le partenariat avec Bolt apparaît donc comme un moyen d’accélérer le développement tout en partageant les risques technologiques et financiers. La réussite du projet dépendra étroitement de l’évolution du cadre réglementaire européen et de l’acceptabilité sociale de ces nouveaux services.

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