Revue de presse mobilité (du 21 au 28 novembre 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 21 au 28 novembre 2025

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Technologie, Energies & Connectivité

Quand les véhicules électriques se rechargent… en roulant

(Le Parisien – 25 novembre 2025)

Résumé institutionnel : La France franchit une étape majeure dans le développement de la recharge dynamique par induction avec l’expérimentation menée sur l’A10 à Angervilliers. Vinci Autoroutes et Electreon testent un tronçon de 1,5 km équipé de 912 bobines permettant d’alimenter en temps réel les véhicules électriques équipés de récepteurs, sans arrêt ni branchement. Cette innovation vise en priorité le transport lourd, dont l’électrification représente un défi technique et logistique majeur. Les premiers tests, menés avec plusieurs types de véhicules prototypes, confirment des puissances reçues allant jusqu’à 300 kWh pour un poids lourd, démontrant la faisabilité opérationnelle. L’État envisage désormais un déploiement massif avec l’objectif d’équiper 9 000 km d’autoroutes d’ici 2035 pour un investissement estimé à 36 milliards d’euros. Cette infrastructure, soutenue par France 2030, pourrait transformer les usages en réduisant les besoins en batteries lourdes, les temps d’arrêt et la pression foncière liée aux stations de recharge. Les enjeux portent désormais sur le modèle économique, le coût facturé aux usagers et l’acceptabilité de cette nouvelle technologie.

Chiffres clés

• 912 bobines installées sur l’A10 pour la phase d’essai.

• 300 kWh : puissance maximale constatée lors des tests poids lourds.

• 200 kWh : puissance moyenne reçue par le poids lourd test.

• 9 000 km d’autoroutes à équiper d’ici 2035, sur 12 000 km au total.

• 36 milliards d’euros : coût estimé du projet national.

• 2 millions d’euros par km linéaire équipé.

Citations

• « On peut même dépasser les 300 kWh. »

• « Tous les résultats sont positifs : cela fonctionne avec tout type de véhicules. »

• « Les grosses batteries sont des solutions sous-optimales : autonomie limitée, temps d’arrêt plus longs, véhicules plus chers. »

• « Le prix sera très certainement moins élevé en roulant que dans les stations. »

Résumé journalistique : Sur l’autoroute A10, au niveau d’Angervilliers, une voiture électrique roule sans s’arrêter… tout en se rechargeant. Sous la chaussée, 912 bobines dissimulées alimentent ponctuellement les véhicules équipés d’un récepteur, offrant une recharge dynamique totalement automatisée. Cette première mondiale, portée par Vinci Autoroutes et Electreon, illustre l’avancée rapide des technologies de recharge par induction. Les tests réalisés en conditions réelles avec un poids lourd, un utilitaire, un bus et une voiture confirment la fiabilité du dispositif : aucune surchauffe de la chaussée, une transmission d’énergie conforme aux attentes, et des puissances reçues pouvant atteindre 300 kWh pour les poids lourds. Ces derniers sont au cœur du projet, l’Union européenne imposant une décarbonation de 90 % du transport lourd d’ici 2040, objectif difficilement atteignable avec les batteries actuelles, lourdes et coûteuses, limitant la charge utile des véhicules. Face à ces contraintes, la recharge en roulant apparaît comme une alternative stratégique. L’État ambitionne d’étendre ce dispositif sur 9 000 km d’autoroutes d’ici 2035, pour un coût estimé à 36 milliards d’euros. France 2030 contribuera au financement. La promesse : réduire les arrêts prolongés, alléger les batteries, diminuer la pression foncière liée aux stations et rendre l’électrification plus attractive pour les usages intensifs. Si la technologie séduit par son potentiel, plusieurs inconnues demeurent, notamment le prix qui sera facturé aux automobilistes ainsi que le modèle économique de long terme. Mais les acteurs concernés affichent leur optimisme, convaincus que cette innovation pourrait accélérer l’adoption du véhicule électrique, en particulier dans le transport lourd où les besoins sont les plus critiques.

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Ce constructeur travaille sur une recharge en 3 minutes pour ses voitures électriques

(Auto Plus – 24 novembre 2025)

Résumé institutionnel : Hyundai intensifie sa stratégie d’accélération technologique en travaillant sur des systèmes de recharge ultra-rapide visant à réduire le temps de charge à un niveau comparable à un plein de carburant. Le constructeur, déjà reconnu pour ses modèles en 800 volts, mène désormais des tests sur des puissances atteignant 400 kW afin de répondre aux attentes des consommateurs encore réticents face à la contrainte de recharge. Cette démarche s’inscrit dans une compétition mondiale accrue, en particulier face aux constructeurs chinois et premium européens, qui multiplient les avancées rapides dans le domaine de la recharge haute puissance. L’objectif est double : éliminer l’angoisse d’autonomie et maintenir la compétitivité technologique de Hyundai sur les marchés internationaux.

Chiffres clés

• 70 % d’énergie récupérée en moins de 20 minutes pour les modèles actuels.

• 225 kW : puissance maximale actuelle chez Hyundai.

• 400 kW : puissance visée lors des tests en cours.

• 3 minutes : temps cible évoqué pour une recharge équivalente à un plein classique.

Citations

• « Les clients s’attendent à faire le plein en trois minutes, comme avec leur moteur essence ou diesel. »

• « Notre ambition est d’atteindre la même rapidité qu’un plein de carburant traditionnel. »

Résumé journalistique : Hyundai entend franchir une nouvelle étape dans la recharge électrique. Déjà réputé pour ses modèles fonctionnant en 800 volts – une architecture permettant des recharges rapides – le constructeur sud-coréen estime qu’il doit aller plus loin pour conserver son avance. Le contexte est particulièrement concurrentiel : alors que ses modèles culminent à 225 kW de puissance, certaines marques, dont Porsche, affichent désormais des pics à 400 kW, tandis que des constructeurs chinois visent des niveaux encore supérieurs. Face à cette pression croissante, Hyundai mène actuellement des essais sur des puissances avoisinant 400 kW. Le responsable du centre de développement européen du groupe explique que l’objectif est de convaincre les automobilistes encore attachés au thermique. Pour beaucoup, l’impossibilité de recharger en quelques minutes constitue un frein majeur. Le constructeur souhaite donc rapprocher l’expérience de recharge électrique de celle d’un plein d’essence. Hyundai travaille en parallèle sur l’amélioration de l’autonomie sans augmenter le poids des batteries, enjeu crucial pour maintenir l’efficacité et le coût des véhicules. Ce défi technologique, partagé par l’ensemble du secteur, consiste à trouver l’équilibre entre densité énergétique, temps de charge et performance globale. Même si atteindre un temps de recharge de trois minutes paraît encore ambitieux, Hyundai se positionne clairement dans la course à la recharge éclair, convaincu que le gain de temps constitue un levier déterminant pour accélérer l’adoption à grande échelle du véhicule électrique.