Revue de presse mobilité (du 10 au 17 octobre 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 10 au 17 octobre 2025

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Technologie, Energies & Connectivité

Est-ce que rouler en voiture hybride ne pollue vraiment presque pas ?

(Franceinfo.fr – 17 octobre 2025)

Résumé institutionnel : L’association Mobilité Club France affirme que rouler en hybride polluerait « presque pas », en raison de l’usage combiné de l’électrique et de carburants dits décarbonés (biocarburants ou e-fuels). Pourtant, la réalité environnementale reste plus nuancée. Si les biocarburants réduisent les émissions de carbone fossile, leur production entraîne des impacts indirects : consommation d’eau élevée, usage de terres agricoles et importations favorisant la déforestation. Des études récentes de l’ONG Transport & Environnement rappellent que 3 000 litres d’eau sont nécessaires pour parcourir 100 km en biocarburant. Les chercheurs misent désormais sur une nouvelle génération de carburants issus de déchets organiques ou de microalgues.

Chiffres clés :

• 3 000 litres d’eau : volume moyen nécessaire pour 100 km en biocarburant.

• 70 % : part du diesel dans la consommation routière en France.

• 3 % : part des terres agricoles françaises consacrées aux biocarburants.

Citations :

« Lorsque vous êtes en thermique, vous êtes en carburant liquide non carboné […] donc vous ne polluez quasiment pas », porte-parole de Mobilité Club France.

« Ces biocarburants sont principalement composés d’huile de palme, de soja, de sucre de canne ou de colza. »

Résumé journalistique : L’article démonte l’idée reçue selon laquelle les voitures hybrides ne pollueraient presque pas. Si l’électrique permet effectivement de réduire les émissions locales, l’usage de biocarburants ou d’e-fuels reste loin d’être neutre. Franceinfo rappelle que ces carburants contiennent encore des fractions fossiles et nécessitent des importations massives de matières premières. La culture de colza, de canne ou de soja détourne une partie des terres agricoles et accentue les risques de déforestation. Par ailleurs, leur production exige d’importantes quantités d’eau, rendant le bilan écologique discutable. Si de nouveaux biocarburants de seconde génération sont en développement, leur usage reste marginal. Le débat sur la neutralité réelle des hybrides illustre la complexité de la décarbonation du parc automobile.

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Cap sur la voiture zéro émission

(Le Nouvel Observateur – 16 octobre 2025)

Résumé institutionnel : La fiscalité française pousse les flottes d’entreprise vers le tout-électrique. En 2024, les véhicules de société représentaient 52,4 % des immatriculations et deviennent un levier clé de la transition. L’État renforce les taxes sur le thermique et récompense les véhicules électriques via des certificats d’économie d’énergie et des abattements fiscaux. Dès 2026, le malus au poids s’appliquera à partir de 1 500 kg, y compris pour les modèles électriques au-delà d’un certain seuil.

Chiffres clés :

• 52,4 % : part du marché français représentée par les flottes en 2024.

• 108 g/km : seuil de CO₂ qui déclenchera le malus en 2026.

• Jusqu’à 4 000 € : rabais possible grâce aux certificats d’économie d’énergie.

Citations :

« La voiture 100 % électrique est la seule à ce jour à éviter l’ensemble des contraintes. »

« L’administration fiscale intègre désormais 15 % du coût d’achat d’un véhicule thermique dans les cotisations sociales. »

Résumé journalistique : L’article décrit comment la politique fiscale transforme le marché des véhicules professionnels. Entre taxes sur les émissions, malus au poids et évolution des avantages en nature, l’État oriente fermement les entreprises vers l’électrique. Les véhicules à essence et diesel deviennent prohibitifs à l’achat comme à l’usage. En parallèle, des dispositifs incitatifs, comme les certificats d’économie d’énergie, allègent le coût d’acquisition des véhicules électriques jusqu’à plusieurs milliers d’euros. L’abattement fiscal sur les voitures à batterie et les bornes de recharge complète l’arsenal. Ce système, complexe mais efficace, vise à massifier la transition des flottes, en plaçant l’entreprise au cœur de la stratégie « zéro émission ».