Revue de presse mobilité (du 22 au 28 août 2025)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 22 au 28 août 2025

Télécharger la synthèse de la revue de presse au format PDF  Uniquement pour les abonnés Club Actu 

Technologie, Energies & Connectivité

La voiture électrique a le vent en poupe

(Le Figaro – 29 août 2025)

Résumé institutionnel :

Après une année 2024 marquée par un ralentissement, les immatriculations de véhicules 100 % électriques repartent fortement en Europe. Sur les sept premiers mois de 2025, elles progressent de 24,2 % dans l’UE, atteignant une part de marché de 15,6 %, contre 12,5 % un an plus tôt. L’Allemagne, l’Italie et l’Espagne affichent des croissances spectaculaires, tandis que la France reste en recul (-4,3 %). Cette reprise s’explique par une stratégie de décalage des immatriculations liée aux nouvelles normes CO₂, mais aussi par une offre produit renouvelée (R5, Citroën ë-C3, BYD Dolphin). L’ACEA souligne que ce redressement reste insuffisant pour éviter les sanctions financières liées aux objectifs 2025-2027, qui nécessitent une part de marché entre 20 et 22 %.

Chiffres clés :

• +24,2 % d’immatriculations électriques en Europe (janv.-juil. 2025).

• 15,6 % de parts de marché des VE (contre 12,5 % en 2024).

• -4,3 % en France ; +38,4 % en Allemagne ; +89,6 % en Espagne.

• 47,9 % → 37,8 % : chute de la part des motorisations thermiques en un an.

Citations :

• « Ce trou d’air a été plus que compensé. »

• « La remontée de l’électrique représente une bonne nouvelle, même si le niveau reste inférieur aux 20-22 % nécessaires pour éviter des pénalités. »

Résumé journalistique :

Après une année 2024 marquée par une baisse inédite du marché électrique, l’Europe retrouve en 2025 une dynamique positive. Les données de l’ACEA montrent une progression de 24,2 % des immatriculations électriques, dans un marché global pourtant en léger recul (-0,7 %). L’Allemagne tire son épingle du jeu (+38,4 %), malgré la suppression des primes à l’achat, suivie par l’Espagne (+89,6 %) et l’Italie (+29 %). La France fait figure d’exception avec une baisse (-4,3 %), conséquence d’une politique d’aides moins favorable et d’une frilosité des consommateurs. Ce redressement est aussi le fruit d’un « décalage tactique » : pour éviter les lourdes amendes CO₂ entrées en vigueur en 2025, de nombreux constructeurs ont reporté leurs immatriculations de fin 2024 sur le début 2025. À plus long terme, la multiplication des modèles accessibles et attractifs – Renault 5, Citroën ë-C3, BYD Dolphin – illustre une stratégie de démocratisation. Toutefois, les experts rappellent que la barre des 20 à 22 % de parts de marché reste indispensable pour atteindre les objectifs européens, sans quoi les constructeurs risquent des sanctions financières. L’évolution du marché témoigne néanmoins d’un basculement structurel : en un an, les motorisations thermiques ont perdu plus de dix points de parts de marché, tandis que les émissions moyennes de CO₂ baissaient sous les 95 g/km en France.

________________________________________

Les voitures autonomes débarquent en Europe

(Les Échos – 28 août 2025)

Résumé institutionnel :

Après les États-Unis et la Chine, l’Europe se prépare à accueillir les premiers tests de véhicules autonomes. Pony.ai, Wayve, WeRide ou encore Baidu multiplient les partenariats avec Uber, Renault ou Lyft. L’Europe reste en retard de 5 à 7 ans, freinée par la réglementation et une aversion au risque, mais des mini-flottes pilotes vont être lancées en Allemagne, au Royaume-Uni et en France. Le déploiement commercial massif n’est pas attendu avant 2026-2027.

Chiffres clés :

• 250 000 trajets payants par semaine réalisés par Waymo aux États-Unis.

• Déploiement prévu en Europe : flottes pilotes de dizaines de véhicules dès 2025-2026.

• Flottes massives envisagées : quelques milliers de véhicules d’ici la fin de la décennie.

Citations :

• « L’Europe a six ou sept ans de retard par rapport aux États-Unis et cinq ou six ans comparé à la Chine. » (Marc Amblard, Orsay Consulting)

• « Cette année, on va voir apparaître des mini-flottes, avec quelques dizaines de véhicules.

Résumé journalistique :

L’Europe entre timidement dans l’ère de la voiture autonome. Alors que San Francisco, Phoenix ou Austin disposent déjà de flottes commerciales de robots-taxis opérées par Waymo ou Tesla, le Vieux Continent n’en est qu’aux prémices. Dès 2025, Pony.ai débutera des tests au Luxembourg, tandis que Wayve, soutenue par SoftBank, Nvidia et Microsoft, s’associera à Uber pour déployer ses véhicules à Londres. En France, Renault et WeRide poursuivent leurs expérimentations de navettes lors d’événements comme Roland-Garros. Baidu, allié à Lyft, prévoit des tests en Allemagne et au Royaume-Uni en 2026. Ces initiatives témoignent d’un dynamisme international où les acteurs chinois occupent une place croissante. Toutefois, les contraintes réglementaires et la prudence des États européens ralentissent le mouvement. Selon l’expert Marc Amblard, un déploiement commercial massif n’interviendra pas avant 2026-2027. Pour l’heure, il s’agit surtout d’expérimentations limitées, avec quelques dizaines de véhicules circulant à vitesse restreinte. La perspective, à la fin de la décennie, d’une circulation de plusieurs milliers de véhicules autonomes en Europe, dépendra de l’évolution législative et de l’acceptation sociale.