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SYSTÈMES D’AIDE À LA CONDUITE : IMPACTS ET ÉVOLUTIONS ?

Publié le 4 avril 2022

Revivez les échanges de l' Atelier du MAP du 1er avril sur les systèmes d'aide à la conduite d'aujourd'hui et de demain, en visionnant la vidéo intégrale de l'événement.

Pour toujours plus de confort et de sécurité, nos véhicules sont de plus en plus pourvus de systèmes d’aide à la conduite. Eviter certaines situations d’accident en anticipant le réflexe humain, libérer le conducteur de certaines tâches ou l’accompagner pour éviter la perte de vigilance, aider à mieux percevoir son environnement, apporter toujours plus de services et de bien être à bord… autant d’actions qui sont ainsi confiées à de systèmes électroniques embarqués de plus en plus sophistiqués. 

Parmi tous les équipements dont sont dotés les véhicules vendus dans le monde, il est possible de distinguer trois catégories de systèmes relatifs à la marche du véhicule :

Les systèmes de sécurité qui ont pour caractéristiques de ne pas nécessiter d’interaction avec le conducteur et de viser la seule sécurité du véhicule. Ils peuvent ne pas comporter d’électronique et être purement mécaniques, même si c’est de moins en moins le cas (ABS, ESP).

Les aides à la conduite qui interagissent avec le conducteur avec un niveau d’intelligence informatique limité. Elles visent le confort de conduite (régulateurs de vitesse classiques, des boites de vitesse robotisées, essuies glaces automatiques, radars ou caméras de recul, détecteurs de présence dans l’angle mort…).

Les ADAS (Advanced Driver Assistance System) qui comportent une intelligence informatique poussée en faisant appel à des capteurs sophistiqués (radars, Lidars…) et interagissent avec le conducteur. Leur finalité vise à la fois la sécurité et le confort de conduite (régulateurs de vitesse adaptatifs, freinages automatiques d’urgence, dispositifs de maintien dans la file ou direction automatique…).

A cela peut s’ajouter également les systèmes de communication des véhicules avec leur environnement extérieur (infotainement ou infodivertissement, géolocalisation, appel d’urgence eCall, connexion automatique du véhicule avec le constructeur, l’équipementier ou le réparateur, boîtier relié à l’assureur…).

Au travers de cet Atelier, organisé en partenariat avec la FFEA, le MAP a souhaité aborder le thème des aides à la conduite à la fois sous un angle économique afin d’en mesurer l’impact sur les coûts de maintenance et de réparation, sous un angle sécuritaire et réglementaire puisque ces dispositifs doivent répondre aux prescriptions techniques exigées pour la mise ou remise en circulation du véhicule, mais aussi sous un angle prospectif afin de visualiser les grandes évolutions technologiques qui pourraient voir le jour sur nos véhicules dans un avenir proche. 

Visionnez la vidéo de l'Atelier du MAP 

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Avec la participation de :

(Dans l'ordre d'apparition)

Introduction :

François Mondello - Président de la FFEA 

"Les système d'aide à la conduite nécessitent  un accompagnement des utilisateurs pour en comprendre le fonctionnement mais aussi des professionnels de l'automobile pour que le véhicule soit réparé dans de bonnes conditions et cela passera par de la formation et de la pédagogie. La FFEA porte un regard très attentif et très large sur ce grand thème de sécurité routière pour que la profession de l'expertise automobile en maitrise parfaitement tous les enjeux."

Table ronde 1 : Regards croisés sur la situation technique, sociologique et réglementaire 

Antoine Lafay de VALEO - Directeur de la recherche assistance à la conduite

"Nous sommes à un point de bascule entre le véhicule classique et le véhicule à conduite déléguée. Ainsi, sur les 5 niveaux de graduation du véhicule automatisé, nous sommes aujourd’hui au niveau 3 et le niveau 4 arrive déjà avec des systèmes qui vont évoluer très vite pour rouler dans toutes les conditions opérationnelles (climat, luminosité, infrastructures). La compétition industrielle internationale est forte et des pays ont de l’avance sur l’Europe."

Pierre Bazzucchi de la Direction Energie Climat (DGEC) - Adjoint au chef de bureau de voitures particulières

"Les ADAS sont des systèmes avancés d’aide et d’information à la conduite qui ne doivent pas être confondus avec les systèmes de délégation de conduite. Et si leur apparition a été portée depuis un certain temps par le développement du progrès technique, les obligations réglementaires sont bien plus récentes, avec un encadrement au niveau CEE-ONU. Ainsi en Europe une nouvelle étape va être franchie avec le règlement de sécurité générale 2019 / 2144 qui rend obligatoire tout un ensemble de systèmes dans les 27 états membres à partir du 6 juillet 2022 dans le cadre de l’homologation des véhicules et au 6 juillet 2024 pour tous les véhicules neufs immatriculés." 

Table ronde 2 : Les impacts sur la filière de l'après-vente automobile 

Patrick Cleric du FRCI - Président

"Le développement des systèmes d’aide à la conduite est un vrai challenge pour le secteur de la réparation qui oblige à tirer la profession vers le haut en termes de savoir-faire, de formation des hommes et d’investissement, en espérant parvenir à trouver une réelle motivation des professionnels à franchir ce cap mais aussi à voir le marché valoriser cet effort de mise à niveau des ateliers par l’acceptation d’un prix de prestation adapté."

Rodolphe Pouvreau de SRA - Directeur

"Il est difficile aujourd’hui de mesurer de façon factuelle et objective l’impact des systèmes d’aide à la conduite sur la baisse de la fréquence des sinistres. En revanche nous constatons une augmentation de 21 % du coût moyen des réparations au cours des 4 dernières années avec une augmentation de 15 % sur le poste peinture, de 16 % sur la main d’œuvre et de 25 % sur les pièces qui pèsent plus de 50 % sur la réparation. Le développement des technologies liées à la sécurité est une des explications de cette envolée du prix."

Christophe Theuil de la FFEA - Vice président en charge de la prospective 

"Les préconisations de réparation ne sont pas très claires vis-à-vis des ADAS, que ce soit sur le mode de calibration ou encore vis-à-vis des temps. Dans les faits, la méthode de réparation s’écrit une fois que celle-ci est réalisée. C’est pourquoi le travail en contradictoire avec le réparateur est essentiel. C'est d’autant plus important face à l’enjeu sécuritaire et le risque de voir un véhicule dériver à cause d’un mauvais calibrage. Faut-il, à l'image de la procédure "Véhicule Gravement Endommagé", que ces systèmes face l’objet d’une réglementation spécifique pour s’assurer de la bonne réparation ?  La question mérite d’être posée." 

Conclusion : regard extérieur 

Joël Moret Bailly Président du HCDEA - Universitaire Professeur de droit et avocat

Un regard sous le prisme de la déontologie et un questionnement vis-à-vis des obligations des professionnels de l’après-vente sur le plan de la compétence, de la formation continue, du pouvoir technologique et économique pouvant être exercé par certains acteurs, sans oublier la notion de responsabilité et les grands principes d’indépendance, d’impartialité ou encore de sécurité. Enfin, une interrogation vis-à-vis des attentes de l’usager propriétaire consommateur, pour évoquer l’acceptabilité des choix pouvant être ressentis comme trop imposés au nom du principe collectif de la sécurité.  

L'Atelier est animé par Laurent Hecquet, Directeur général du MAP

Revivez l’intégralité de l'événement en visionnant la vidéo de l’événement. Vous pouvez aussi sélectionner le ou les chapitres qui vous intéressent (en passant le pointeur de la souris sur les points de la barre de lecture ou en cliquant sur le pictogramme "chapitres" ) :

  • Introduction de l'Atelier
  • Les systèmes d'aide à la conduite d'aujourd'hui et de demain (VALEO)
  • La réglementation et ses prochaines évolutions (DGEC)
  • Les échanges de la première table ronde
  • La maintenance et la réparation (FRCI)
  • Le constat sur l'évolution des méthode et des prix (SRA)
  • La vision de l'expert en automobile (FFEA)
  • La conclusion : vision extérieure (Président du HCDEA)

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