Revue de presse mobilité (du 22 au 28 novembre 2024)

Les grandes rubriques abordées : Technologie - Energies - Connectivité / Société - Usages - Consommation / Juridique - Réglementation / Sécurité routière / Infrastructures de transport.

Accessibilité : L’intégralité de cette revue de presse est accessible aux membres Club Actu.

Fréquence : Hebdomadaire.

Période : 22 au 28 novembre 2024

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Technologie, Energies & Connectivité

Voitures électriques : la nette baisse du bonus confirmée, l'industrie s'étrangle

AFP - 27 nov. 2024

Le gouvernement a confirmé que le bonus à l'achat des voitures électriques sera presque divisé par deux en 2025 et passera de 4 000 à 2 000 euros pour les ménages avec un revenu fiscal de référence supérieur à 15 400 euros. L'aide pourra atteindre jusqu'à 4.000 euros, contre 7.000 actuellement, pour les ménages moins aisés. Ces nouveaux barèmes seront valables à partir de la parution du décret, attendu ce jeudi. Selon les représentants du secteur, le gouvernement envoie un signal très négatif à une industrie automobile déjà au ralenti. Pour rappel, les ventes de voitures neuves ont connu en octobre un sixième mois de baisse consécutive en France et un coup de frein sur les ventes d'électriques. Le ministre délégué chargé des Transports, François Durovray, a souligné de son côté que « la France fait le choix de maintenir une aide alors que d'autres pays européens, notamment l'Allemagne, ont décidé de supprimer ces aides ». Pour Luc Chatel, président de la Plateforme automobile, « ce n'est pas un coup de rabot, c'est un coup de massue ». Clément Molizon, de l'Avere, s'attend lui à « un premier semestre 2025 très ralenti sur les voitures électriques ».

Renault-Stellantis : deux organisations différentes pour la voiture électrique

L’Auto-journal - 28 nov. 2024

Le match qui opposait historiquement Renault et PSA se poursuit aujourd’hui, même si les deux entreprises ont évolué. Renault est constitué de trois marques et peut toujours coopérer avec Nissan et Mitsubishi pour développer des voitures. PSA est devenu Stellantis, qui a intégré Fiat-Chrysler et est devenu numéro deux européen. Malgré leur différence de taille, Renault ne se contente pas de nouer des partenariats dans le domaine de la voiture 100 % électrique : sa direction a remis à plat l’organisation du groupe et a constitué le socle de sa nouvelle structure Ampere en regroupant au sein d’ElectriCity l’ensemble de ses ressources industrielles dans l’optique de l’électrification du marché européen. Ampere a été officiellement créée en 2023, dans l’objectif de concevoir et de produire les véhicules électriques de Renault, Alpine et Dacia, mais aussi d’autres marques. Cela s’est concrétisé d’abord avec la Renault 5, qui sera suivie par la future Twingo et la petite Nissan. C’est la volonté de Luca de Meo de concentrer l’ensemble de l’activité véhicule électrique : c’est ainsi que les usines de Douai et Maubeuge seront entièrement dédiées à cette fabrication. « Être entièrement centrés sur le véhicule électrique nous permettra d'abaisser les coûts tout en raccourcissant les temps de développement” , précise Luca de Meo. Les plateformes d’Ampere sont conçues pour ne produire que des modèles électriques. Stellantis fait pour sa part le choix de plateformes pluri-énergie, qui, selon Carlos Tavares, permettent au groupe de se protéger des à-coups du marché : « Une voiture capable d'accueillir des motorisations thermiques ou entièrement électriques offre à chaque acheteur 90 % de la performance d'une voiture à l'architecture spécifique », affirme-t-il. Inconvénient de cette solution : un plancher un peu haut prévu pour loger un pack de batteries. Pour ce qui est de l’organisation géographique, Renault concentre sa production de véhicules électriques dans les Hauts-de-France, à proximité de ses fournisseurs. Stellantis a opté pour la création d’une entreprise de batteries avec TotalEnergies et Daimler, dans le Pas-de-Calais, ACC. Mais la montée en volume de celle-ci a pris du retard, alors que les ventes de voitures en Europe sont à la peine et que s’amorce un mouvement vers une autre chimie de batteries, le LFP. Le risque financier est donc réel pour Stellantis. L’enjeu, pour les deux constructeurs, est désormais de répondre aux souhaits des futurs acheteurs de voitures électriques.