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Actualité / Sécurité routière

EDP… tolérance ou règlementation ?

Publié le 11 février 2019

Trottinettes, gyropodes, skateboards, monoroues… les nouveaux Engins de Déplacement Personnels (EDP) envahissent les villes à vitesse grand V.

Les ventes annuelles explosent depuis deux ans, mettant ces moyens, à l’origine ludiques, au rang des outils de mobilité pratiques pour de plus en plus de citadins. Leur utilisation est d’autant plus facilitée qu’ils sont généralement électrifiés, permettant un déplacement rapide, fluide, avec un effort limité et un rapport économique très intéressant. Mais quelle est la place de ces nouveaux engins pour circuler ? Comment partager la rue et la route avec ces nouveaux usagers qui semblent parfois n’obéir à aucune règle ? 

Les assureurs de leur côté s’efforcent d’ores et déjà d’apporter une réponse contractuelle. La volonté étant, dans un premier temps, d’apporter une couverture assurantielle aux utilisateurs faute de pouvoir, compte tenu du peu de recul, évaluer réellement le risque.

Car à ce jour les EDP, absents du code de la route et plus particulièrement de l’article R.311-1 qui dresse la liste des véhicules pouvant circuler sur la voie publique, sont théoriquement interdits de circulation sur les trottoirs et les voies de circulation. Il existe cependant une tolérance si ces engins ne dépassent pas la vitesse de 6 km/h, vitesse à laquelle ils n’entravent pas la circulation des piétons d’une part et à laquelle ils peuvent eux même être considérés comme piétons. Oui mais le problème est que leur vitesse est en réalité bien supérieure.

Alors faut-il faire preuve de tolérance ou faut-il réglementer

Il est vrai que si nous acceptons d’être ouverts d’esprit, compréhensifs, bienveillants, partageurs, patients… notre regard sur ces EDP peut être positif. Mais il est aussi fort probable que cette bienveillance puisse atteindre rapidement une limite d’une part face au faux sentiment de liberté procuré par ces engins qui amène malheureusement trop souvent les utilisateurs à s’affranchir des règles du code de la route et d’autre part face aux restrictions et contraintes toujours plus fortes qui pèsent particulièrement sur les automobilistes. Il semble donc impossible d’imaginer que tout soit permis pour ces nouveaux engins car ce serait la porte ouverte à une circulation anarchique dans nos villes et au développement d’une rivalité entre les différentes catégories d’usagers.

C’est pourquoi Il est certainement nécessaire de clarifier au plus vite le cadre avant que les mauvaises habitudes ne nécessitent ensuite toujours plus de  contrôles et de sanctions pour rétablir l’ordre et préserver l’égalité entre les citoyens qui seront toujours plus nombreux à devoir partager l’espace et circuler dans des villes de plus en plus denses.  

Christophe Theuil Président du MAP, Laurent Hecquet Directeur général du MAP

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