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Podcast / Juridique & Règlementation

Salon automobile de Francfort : Laurent Hecquet invité de Julien Pearce sur Europe 1

Publié le 11 septembre 2019

Laurent Hecquet DG du MAP invité de Julien Pearce sur Europe 1 pour parler du salon automobile de Franckfort et des véhicules électriques

Dans le cadre du salon automobile de Francfort en demi-teinte par rapport aux années passées, avec 20 marques ainsi que des grands équipementiers absents, les exposants présentent surtout leurs nouveautés électriques et connectées. 

Une démarche assurément cruciale pour les constructeurs qui vont devoir se conformer au nouveau niveau de CO2 de 95 g par kilomètre d’ici 2021. Et cette règle est loin d’être atteinte pour beaucoup, avec le risque de devoir payer des pénalités très importantes. Des études évoquent ainsi le chiffre de 3.9 milliards d’euros pour l’ensemble des marques concernées. 

Mais malgré cette nécessité, force est de constater que les  ventes des véhicules électriques ne décollent pas vraiment. Ainsi en France, sur les 8 premiers mois de l’année 2019 et pour les voitures particulières, 26 176 VE ont été vendus, soit 1.8 % du total des ventes des véhicules neufs qui représentent sur cette même période un total de 1 467 924 véhicules dont 497 893 véhicules diesel, soit 34 %. 

Pour Laurent Hecquet, les freins à l’achat d’un véhicule électrique sont encore nombreux dans l’imaginaire des consommateurs, mais le prix et le manque d’infrastructures de recharge sont assurément les 2 principaux. Les véhicules présentés sont bien trop chers par rapport à leurs équivalents thermiques qui ont un prix inférieur de moitié. 

Pour écouter l'intervention de Laurent Hecquet cliquez sur le lecteur ci-dessous : 

Le véhicule électrique est une vraie rupture qui va nécessiter du temps pour convaincre les acheteurs. Et surtout, comme cela a été parfaitement expliqué dans le cadre de l’Atelier sur le véhicule électrique organisé par le MAP à la Mairie de Paris le 3 juillet dernier, 3 prix Nobel sont certainement encore nécessaires pour faire progresser la technologie du VE afin qu’il puisse réponde véritablement à tous les besoins sur le plan de l’autonomie. 

C’est pourquoi la transition énergétique ne se fera pas, à court terme, avec une seule solution mais par la complémentarité de diverses solutions parmi lesquelles figure un véhicule électrique, citadin, léger, petit, avec une autonomie suffisante pour effectuer les déplacements quotidiens et surtout peu cher, avec un prix se situant dans une fourchette de 8000 à 10000 €. De telles offres n’existent pas encore mais devraient voir le jour d’ici un à deux ans.

Le second challenge pour le développement du VE  repose sur les infrastructures de recharge qui, encore aujourd’hui, sont trop peu nombreuses sur notre territoire. Si le contrat de filière prévoit 100 000 bornes d’ici 2022, nous en sommes à ce jour à moins de 30 000 bornes installées. Ce même contrat de filière prévoir également un parc de plus de 1 million de véhicules électriques à cette même date. Il reste donc encore beaucoup de chemin à parcourir pour atteindre ces objectifs.

C’est pourquoi il est difficile d’imaginer que les véhicules électriques remplaceront complètement les véhicules thermiques d’ici 2035, la PFA (Plateforme automobile) projetant que les BEV (véhicules électriques à batterie) et les PHEV (véhicules hybrides rechargeables) représenteront à cette date en France une part de marché respective de 35 % et de 20 %.   

Pour accéder à la page de l'émission cliquez ici

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