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CAFE : les constructeurs d’automobiles vont-ils boire la tasse ?

Publié le 15 mars 2019

Corporate Average Fuel Economie, tels sont les mots qui se cachent derrière le terme CAFE qui définit la mesure moyenne pondérée des émissions à l’homologation de CO2 sur le parc Véhicule neuf d’un constructeur.

Actuellement de 130g, il sera de 95 g en 2021 puis de 78 g en 2030 selon la décision récente de Bruxelles, ce qui n’a pas manqué de faire réagir Carlos Tavares patron de PSA et président de l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles).

Selon ce dernier cette obligation à 2030 de réduire de 40 % les émissions de CO2 sur les voitures neuves sera très difficilement atteignable et entraînera inévitablement la disparition d’entreprises, certainement en raison de l’amende conséquente que devront payer ceux qui ne seront pas capables de respecter la moyenne ? Cette amende s’élève à 95 € par voiture et par gramme dépassé. Ainsi une étude menée en décembre 2018 par un cabinet indépendant montre que la facture pourrait s’élever à 3,9 milliards d’Euros rien que pour le non-respect des 95 g et pourrait impacter 8 constructeurs sur 13 qui ont été testés.  

Alors pourquoi une telle fermeté de la part de l’Union européenne ? Parce qu’il y a urgence à lutter contre le réchauffement climatique et qu’il est indispensable de fixer un cap ambitieux sans lequel les constructeurs continueraient de produire sans se soucier du problème… 

Oui mais à quel prix ?  Sous prétexte qu’ils n’ont pas su anticiper, certains industriels doivent-ils aujourd’hui se retrouver dans une situation fragile ? Qui peut croire qu’ils sont-ils les seuls fautifs de cette situation ?

La logique voudrait que nos politiques acceptent aussi de prendre leur part de responsabilité en n’ayant pas une vision réductrice et en n’adoptant pas une position jusqu’au-boutiste dangereuse simplement pour se donner bonne conscience. Car il n’y a pas d’un côté les bons élus qui savent ce qu’il faut faire et de l’autre les méchants industriels qui refusent d’avancer. Aujourd’hui, face à la prise de conscience partagée des enjeux, seul un travail en pleine concertation permettra de résoudre le plus rapidement possible ce problème complexe. Une opposition totalement stérile ne contribue qu’à une dépense d’énergie qui serait bien plus utile à la recherche déjà en marche de solutions novatrices. Mais de toute évidence si les amendes tombent réellement elles réduiront d’autant les capacités d’investissements nécessaires à la recherche et développement de la technologie salvatrice. 

Alors les constructeurs doivent-ils boire la tasse ou doivent-ils être accompagnés pour le progrès ? A vous de juger !

Ecouter l'interview du MAP sur Europe1 sur cette même thématique 

Christophe Theuil président du MAP, Laurent Hecquet Directeur général du MAP

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