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Actualité / Sécurité routière

Radars vandalisés : qui va payer ?

Publié le 11 février 2019

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Laurent Hecquet, Directeur général du MAP, invité de l'émission La Quotidienne sur France 5 pour évoquer la question du vandalisme des radars automatiques.

60% des radars fixes auraient été vandalisés au cours des derniers mois ! C’est ce qu’a affirmé le ministre de l’intérieur Christophe Castaner il y a quelques semaines… Tagués, bâchés, couverts de ruban adhésif et même parfois complètement brûlés… les radars ont été l’une des cibles des revendications. Les dégradations sont conséquentes et pas un département n’est épargné. Alors quelles sont les conséquences financières d’un tel phénomène ? Et quelles vont être les répercussions sur notre sécurité ?

La dégradation des radars automatiques n’est pas nouvelle puisque en 2016, àtitre d'exemple, 3548 actes ont été comptabilisés soit environ 10 actes par jour. Mais les derniers mois de l’année 2018 ont connu une intensification des actions. Le ministère de l’intérieur a ainsi annoncé que 60 % des radars fixes avaient été dégradés. En relation directe avec la montée en puissance du conflit des gilets jaunes, il est fort probable que des personnes fortement opposées à la politique de sécurité routière et particulièrement à la  réduction de la limitation de la vitesse à 80 km/h, soient à l'origine de ces faits.  

Les dégradations, qui peuvent aller d’un simple sac poubelle, des tags de peinture, jusqu’à la destruction totale de l’appareil, sont qualifiées de délits par la loi. Elles sont punissables (Article 322-1 et 322-2 du code pénal) d’une amende pouvant aller de 30 000 à 75 000 € selon l’importance, accompagnée d’une peine possible de travail d’intérêt général voire de prison. A cela peuvent également s’ajouter les frais de remise en état de l’appareil ainsi que le manque à gagner concernant le produit non perçu des amendes durant le temps de non-fonctionnement du radar concerné. La réparation peut aller de 500 € pour un tag à plus de 75 000 € pour le remplacement de l’appareil. 

Selon le rapport annexé au Projet de la loi de finances 2018, les recettes des amendes issues des infractions de la routes s’élèvent à 1,98 milliard d’€. 91,2 %, soit 924 millions € sur les 1,98 milliard € ont été affectés à la lutte contre l’insécurité routière à un niveau national et local. Les recettes sont ainsi réparties entre trois destinataires : l’Agence de financement des infrastructures de transports de France (AFITF) pour 405 millions €, les collectivités territoriales pour 270 millions € et la Délégation à la Sécurité Routière (DSR) pour 249 millions €. 8,8 %, soit près de 89 millions d’euros, ont été reversés au titre du désendettement de l’État. Ces 8,8 % proviennent des recettes liées aux amendes forfaitaires majorées.  (infographie site sécurité routière)

Pour visionner l'intervention télévisuelle cliquez sur l'image :

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