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Actualité / Sécurité routière

La micro mobilité pesait 1,7 million d'unités en 2017

Publié le 20 novembre 2018

La fédération des professionnels de la micro-mobilité et l'observatoire Smart Mobility Lab ont publié les chiffres du secteur pour l'année 2017. Il fait état d'une forte croissance de la micro-mobilité en France, en 2017.

Une filière qui s'affirme. C'est ce que laissent apparaitre les chiffres publiés par la Fédération des professionnels de ma micro-mobilité (FPMM) et l'observatoire spécialisé, Smart Mobility Lab, en octobre dernier. Selon le rapport officiel, il s'est écoulé 1 735 228 EDP (engins de déplacement personnels) en 2017. Un segment qui regroupe les gyropodes et les gyroroues, les hoverboards, ainsi que les skateboards électriques et les trottinettes électriques ou non. A titre de comparaison, en 2016, le marché avait totalisé un peu plus de 1,283 million de pièces. 

Dans le détail, les commerçants dépendent encore des engins mécaniques, par opposition aux engins électriques. En 2017, les trottinette non "classiques" se sont vendues à 1 332 842 exemplaires (+14,6 %), tandis que tous les EDP électrifiés ont représenté 402 386 unités (dont 101 819 e-trottinettes), soit une progression de 232 % par rapport à 2016 ! En part de marché, cette dernière catégorie a donc vu sa pénétration passer de 9 % à 23 % et selon les prévisions de la FPMM et de l'observatoire, se basant sur le premier semestre 2018, ce poids pourrait grimper à 30 %, à l'heure du bilan annuel. 

210 millions d'euros de chiffre d'affaires cumulés

"Ces chiffres nous montrent que ce marché pèse, notamment en termes d'unités vendues, s'est exprimé Fabrice Furlan, le président de la FPMM. Sa croissance durable depuis plusieurs années peut-être un vecteur très porteur d'emplois dans l'économie du pays. La France est le premier pays d'Europe à être autant investi dans ce mode de mobilité".

Au-delà du développement des ventes, les professionnels peuvent se satisfaire des sommes dépensées. Entre 2016 et 2017, le marché a fait un bond de 56,6 % en valeur. Les chiffres portent sur un total de 210 millions d'euros, en intégrant la vente d'accessoires. Sans surprise, le prix facial donne l'avantage aux EDP électrifiés qui ont rapporté quelque 120 millions d'euros à la filière (+131 %), quand les engins mécaniques ont généré un CA de 76 millions (+1 %) et les accessoires, 14 millions d'euros (+100 %). Le seul segment des trottinettes a permis aux professionnels de gagner 138,5 millions d'euros, quand celui des hoverboards a rapporté 51 millions d'euros. 

Alternative écologique à la voiture et aux transports 

"L'emploi de ces engins se fait majoritairement en zone urbaine, décrypte-t-on à l'observatoire. Ils remplacent les transports en commun et la voiture particulière". L'optimisation des déplacements et le report modal sont les motifs premiers, la notion d'alternative écologique vient ensuite. Et le marché a toutes les raisons de croire que l'exercice 2019 sera tout aussi bénéfique. Mais il profitera peut-être davantage aux opérateurs. 47,6 % des Français déclarent envisager d’utiliser un service de trottinettes électriques en libre-service à l’avenir (67% pour les moins de 35 ans, 54% pour les PCS+). Le service de trottinettes en libre-service free floating est envisagé majoritairement par les Français les plus réceptifs aux nouvelles mobilités (87,3 % pour les utilisateurs de vélos en free-floating, 78,1 % pour les utilisateurs de covoiturage urbain, 74,7 % pour les utilisateurs de vélos en libre-service avec bornes). Le service est aussi envisagé pour les utilisateurs réguliers des autres modes de transport (60 % pour les utilisateurs de vélos et 57,8% pour les utilisateurs des transports en commun). "Il apparaît clairement que ce mode de mobilité partagée est un enjeu où les succès récents ne sont plus à démontrer. Mais il repose sur une législation qui reste encore floue et dont les pouvoirs publics doivent rapidement prendre la mesure ", reconnait Fabrice Furlan.

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