S'inscrire à la newsletter du MAP

Recevez chaque mois les dernières actualités du MAP directement sur votre boite mail :

Actualités
Actualité / Juridique & Règlementation

La voiture hydrogène : la nouvelle chimère ?

Publié le 20 novembre 2020

Après le véhicule autonome, voici venu le temps du véhicule hydrogène autour duquel se cristallise une très forte médiatisation et, semble-t-il, tous les espoirs pour l’avenir d’une automobile propre et autonome…

Des espoirs surement, mais très fortement nuancés par une vision objective d’un grand nombre d’acteurs de la filière de l’automobile, tant les écueils semblent encore très nombreux pour espérer voir prochainement sur nos routes cette nouvelle énergie. 

Car en réalité la technologie n’est pas nouvelle et elle existe même depuis bien longtemps. Et si elle n’a pas encore connu de développement sur le plan des transports c’est parce que chaque étape de la mise en œuvre de l’hydrogène est en réalité un problème.

La production, la distribution, le stockage, le prix et l’usure de la pile à combustible, le prix des véhicules lié à la sécurité, le rendement total de la chaine… sont autant de points complexes qui n’ont pas encore de réponses économiques et écologiques évidentes face à l’enjeu du réchauffement climatique. 

Le seul point sur lequel tout le monde semble d’accord est le fait que l’hydrogène peut être une solution efficace de stockage d’énergie.

Et malgré l’initiative des politiques qui n’hésitent pas à s’emparer du sujet pour en impulser le développement et qui, dans certaines régions et villes, innovent et investissent parfois dans des moyens de transport hydrogène, il va encore falloir du temps, certains évoquant une échéance à 2050. 

Car ne nous voilons pas la face. L’hydrogène en tant qu’énergie de transport sera réalité quand elle sera développée à très grande échelle et nous en sommes encore loin. Certes des expérimentations et la mise en œuvre d’initiatives de niches voient déjà le jour. Mais de nombreuses difficultés demeurent, sur lesquelles les ingénieurs travaillent. Il faut donc favoriser la recherche, les échanges, les projets mais aussi éviter de reproduire l’erreur d’une communication trop enthousiaste qui, à titre d’exemple, laissait croire au grand public en 2016 que, dès 2021, nous roulerions tous dans des véhicules autonomes de niveau 4 et 5.

De son côté, le MAP, totalement neutre et indépendant de tout intérêt économique, souhaite assurer une veille active, objective et la plus transversale, pour comprendre et partager la vision et la réflexion sur cette orientation énergétique possible. 

Partagez cet article sur les réseaux sociaux :